Blog en vacances...

De Noël, de nouvel an et d'anniversaire...

Joyeux Noël et Bonne Année à tous.

It's a Long Way Back Home.

Et je n'y suis pas encore. Journée qui commence tôt, et qui, je présume, se finira très tard. On va aller se faire un café. Pour oublier qu'il pleut et pour se réveiller. J'ai encore des courses à faire, et pour cela je n'ai qu'une matinée...

It's gonna be a long long way...

-Edition- Quel est ce traumatisme culturel qui rend impensable la simple perspective de boire son café du matin dans un verre ? Je suis obligée de me laver une tasse. La vaisselle -des autres- à 6h du matin, j'adore...

- Edition 2- Première réelle expérience de vélo sur glace. Comme si je cherchais à me casser une jambe spécialement le jour de mon départ! En réalité, on comprend vite le truc...

-Edition 3- J'infirme avec force la phrase précédente. J'ai finalement fait la savonnette: en bas de chez moi, après plus de 5km à vélo sans aucun problème ce matin. Ya pas de justice.

Värme för kalla rumpor!

Trop forts ces Suédois! Voici un abribus dans St Olofsgatan.

Appuie ici si tu gèles...

Et sur le banc (chauffant!): Chaleur pour derrières froids...

Testé et approuvé!

Neige...

Mouais, non seulement je pars demain, mais j'ai encore des courses à faire avant de prendre mon avion...

Qui aurait dit que je ralerai à l'arrivée de la neige...

STOOOOOOOOOOOOP !

Je me rappelle bien mes jeunes jours, où nous nous battions en partageant les tubes de smarties: un vert, un bleu... et la crise qui survenait immanquablement quand on se rendait compte qu'on n'avait pas eu de rouge! Et les adultes qui tentaient de nous réconforter: mais ce n'est pas grave, ça a le même goût! Faux! Mensonge!

Les Suédois ont inventés les smarties aux goûts différenciés. Rouge: framboise; noir: amande; vert: pomme; jaune: citron; orange: orange; marron: chocolat je suppose... Quand on n'est pas prévenu, ça surprend!

Malentendu franco-suédois.

Ce soir.

Anders est de sortie. Au passage, il me montre la bouteille de vin qu'il tient à la main, et me demande: "est-ce que c'est bon?". Et moi qui lui répond sans hésiter: "ça dépend, c'est pour accompagner quoi?"...

Regard éberlué.

Oui les Français ont des têtes de kékés.

Mais on a gagné. En handball féminin. Contre la Suède. Et même, si on arrive en finale, pourquoi pas prendre une place... On verra bien si on arrive à se faire les norvégiennes en demi.

Me sens un peu chauvine ce soir.

Surtout que je me suis fait voler. Ici, en Suède! Jamais on ne m'avait fait ça en France. Mon petit sac plastique protège-selle de vélo... Non, il n'y a pas de "mais...".

C'est une question de principe.

Pour mon 100e message, on ne va pas se fouler.

Aujourd'hui 13 décembre: Santa Lucia. Grande fête en Suède. Avalanche de lussebullar, concert du choeur de V-dala. Raté toutes mes photos (merci le monsieur qui bouge devant), même pas de vidéo (je n'arrive pas à l'uploader).

De toute manière elle servait juste à se rendre compte que le choeur de V-Dala est excellent, mais surtout que filmer avec un appareil photo à 30 mètres de distance et dans la pénombre, ça ne donne pas du Spielberg.

Edition: la voilà, chez dailymotion vu que l'américain refuse de me l'exporter...



Pour en savoir plus: là, là, là et là.

Knäck que c'est que ça?

Knäck: Spécialité (de Noël) des plus diététiques. Au programme: sucre, crème fouettée, sirop de sucre ( comment traduire ljus sirap?), beurre et amandes (de préférence sucrées)...
Le pire étant que c'est très, très bon! Ca ressemble au caramel au beurre salé et ça se fait par dizaines... No comment.

La recette en suédois ici.

Je retire ce que j'ai dit.

Il semblerait que je médisse, l'autre jour. Je m'en excuse. Je bats ma coulpe. Pardon.
En attendant, il se pourrait que l'hiver se décide enfin à arriver. Testé aujourd'hui: vélo sans les gants. Définitivement passé de saison.

La rumeur dit même qu'on va perdre presque 10° entre jeudi et samedi (ça tombe bien, il fait 10°!). C'est vrai, ce mensonge?

L'URSS est morte il y a 15 ans.

On va fêter ça! Gilels (un russe) qui joue Rachmaninov (un autre russe) dans une atmosphère très URSS...

Juste une (bonne?) occasion de remettre un peu de musique sur ce blog, en fait.

- édition: et Pinochet est mort ce jour, sans avoir été jugé...-

Mieux que le Resto U...

Hmmmm voilà de la bonne nourriture d'étudiant comme on l'aime! Quelques prinskorv (petites saucisses à poêler), de la purée de patates (faite maison, on n'est pas encore tombé si bas), et en guise de ketchup, de la confiture d'airelles...

Patates, saucisses et lingonsylt, le tout agrémenté d'une fourchette IKEA, ça pour le coup, ça fait suédois!

On ne voit pas le bout de l'automne.

Mais la boue, oui. Elle vient quand la neige???

Là, je suis un peu fâchée. Heureusement, ce n'est pas existentiel.

D'abord je suis fâchée par que Anna ne fait pas de pepparkakor en forme de coeur. Et ceux de Göteborg sont vraiment moins bons. Le pire c'est que sur leur site (à Anna), ils mettent des photos de coeur, mais dans les magasins: niet, nada, que chti. Publicité mensongère, je dis.

Et Göteborg, ils sont trop petits leurs coeurs, et mal étudiés en outre. Je m'explique. Pour les pepparkakor en coeur, il y a une technique. On le prend dans sa main...

on le cogne avec l'autre poing...

Là en tout cas, c'est raté...

Là aussi...

En l'occurence là, c'est réussi: 3 morceaux, j'ai le droit de faire un voeu. Le hic, c'est qu'avec ces fichus kakor, j'en ai raté une demi douzaine avant celui là; en plus, ils sont assez épicés. Moralité: je n'ai plus du tout faim.

Voire même, je suis un peu écoeurée...

Suède: Scandale du travail précaire.

Contrat à Durée Très Très Déterminée, même! Je dois toutefois avouer que j'ai ma petite préférence...

(En cas de myopie ou de non-suédophonie:

il s'agit d'une page du journal local proposant d'élire le Père Noël d'Uppsala)

La machine à explorer le temps.

Il y a 30 ans, on aurait encore appelé ça un train, aujourd'hui c'est une relique.

Nous sommes accueillis par une babouchka en uniforme à l'entrée du wagon. Comme nous le remarquons bien vite, malgré la libéralisation galopante dans ces pays, ils ont conservé cette habitude toute soviétique de maintenir des emplois qui ne servent à rien. En l'occurence, Babouchka se contentera de nous prendre nos billets, de nous proposer tant bien que mal un café, et de nous avertir de l'arrivée de la douane d'un "Kontrol Passport" désormais mythique.

Surtout vu la dégaine des deux gardes frontières qui nous dévisagent quelques instants plus tard: uniformes de pacotille d'un vert délavé, et l'inévitable chapka. Assis sur nos planches, fatigués par deux nuits trop courtes, nous devons nous retenir de ne pas pouffer devant ces agents assermentés.

Pour parler du train: peu onéreux (10,37 LVL soit environ 14€ pour faire Riga/Vilnius), et on comprend pourquoi: le nôtre date de l'époque soviétique comme le prouvent l'absence de confort et les inscriptions en russe dans tous les coins. Dans le train nous découvrons dans les guides, non sans un certain amusement, que ce n'est pas le moyen de transport à privilégier dans les Etats baltes. Tout d'un coup nous comprenons la surprise de notre logeuse à l'annonce de notre périple.

Description sommaire: la banquette consiste en une assise faite d'une planche recouverte de cuir mais non rembourée, ainsi qu'en une absence de dossier... A l'entrée dans le wagon, la chaleur y est étouffante, après quelques heures, nous gelons. Le train est bien sûr assez peu stable, nous tanguons, et assez peu insonorisé. Et pour complèter le tableau sensoriel, il ne manque que l'odeur: charmant mélange d'essence provenant des volutes de fumée que crache la locomotive, et du charbon -qui d'après nos déductions- sert au chauffage des voitures.

Et les WC sont à l'avenant... Un vrai poème. Aux dernières nouvelles, personne n'a encore compris comment faire fonctionner le robinet au design tout stalinien...

Nous traversons des paysages d'une grande diversité: étendues inhabitées, villages aux vieilles maisons de bois, gares pleines de wagons dont on espère sincèremment qu'ils ne servent plus, banlieues HLM-Blockhaus, complexes industriels en ruine. Ajoutons à celà une météo toute soviétique, et on se laisserait presque contaminer par la morosité ambiante.

Et le contraste à l'arrivée à Vilnius: une toute nouvelle gare ultra moderne, subventionnée par l'Union Européenne...

Les tons de Riga.

RIGA

Le vieux Riga, sans surprise la plus belle partie de la ville. La plus touristique aussi. Pleine de: jeunes demoiselles en bottes et mini-mini-jupes, de bars, de petites ruelles, d'églises, et de Porsches Cayenne.

Riga soviétique: quelques réminiscences de la période URSS. Eclats de rire quand le Petit Futé fait la distinction entre style Stalinien ou Gorbatchévien.

Riga Art Nouveau: un peu en dehors de la vieille ville, des rues entières de bâtiments Jugenstil, souvent en très mauvais état, parfois en rénovation. On imagine que dans quelques années, le quartier se sera complètement embourgeoisé. Rencontre avec l'ambassade de Belgique. En fait la plupart des bâtiments Art Nouveau en bon état sont les ambassades de la rue Elizabeth.

Riga Russe (et religieuse): près de 40% de russes en Lettonie, la moitié de la population de la capitale environ. Ca se voit et ça s'entend. Il faut dire que nous logions dans le quartier de la Moskava (petite Moscou). Et comme à Moscou, il y résonne des coups de feu la nuit...

Je ne vous fait pas l'affront de vous montrer la tête de Ronald (Mc Donald) rencontré sur une grande place bien en vue: je n'aime pas l'amère Riga-nisation.

(Oui le jeu de mot du titre n'est pas bon, je suis à court de sommeil et d'inspiration... )

Du monde, des cultures, du sourire.

De retour en Suède. Et ça fait plaisir. A tous les critiques, à tous ceux qui trouvent les Suédois froids et associaux: allez faire un tour dans les pays baltes. Ca change les perspectives.
4 jours sans recevoir un sourire, sans se faire adresser la parole dans les magasins, dans le bus, au restaurant... 4 jours à faire face à des caissières muettes qui ne disent pas bonjour, n'annoncent pas les prix, même pas dans leur langue. Je sais bien qu'on n'y aurait rien compris, mais la caissière TOTALEMENT coite, ça n'aide pas franchement à se sentir bienvenu.

Et le bonheur d'entendre le chauffeur de bus suédois vous dire "hej", la contrôleuse SJ "varsågod" et de voir la vendeuse du pressbyrå vous sourire... Il en faut peu...

Je rêve !!!

Température à 8h ce matin: 9° !!!
On parie qu'en France il fait plus froid?

(Il vient quand l'hiver???)

Le Finlandais a de l'humour...

Créé par deux allumés made in Finland, ceci est le Complaints Choir of Helsinki, et c'est bigrement poilant. Où on remarque que les Finlandais ont définitivement des problèmes avec: le papier WC, les téléphones portables, et la supériorité suédoise à l'Eurovision.

L'initiative se propage, rien pourtant en France jusqu'à présent, mais je suppose que ça prend un peu plus de temps d'écrire un opéra en 5 actes...

L'accessoire qui flashe.

C'est tellement amusant de se transformer en sapin de Noël sur pattes! C'est pourquoi de nombreux Suédois, et moi depuis peu, accrochons ce genre de petites choses à l'intérieur de nos poches de manteaux. C'est mignon, on peut choisir entre des formes diverses et variées: du nounours à la tête de mort en passant par la fleur et le dragon.
Sans oublier le flocon. Il est super chouette celui là. Et quand il commence à faire nuit (15h30), on le laisse négligemment pendouiller au côté. Et quand on croise une voiture ça fait:

FIOUSHHHHHHHH (bruit de flash, pour ceux qui n'auraient pas reconnu). La classe.

Que cela vous serve!

Les Suédois disent "prosit" pour "à vos souhaits", et les Allemands pour "à ta santé". Les Allemands disent "Santé" (Gesundheit) quand vous éternuez et nous l'utilisons pour quand on veut trinquer.

Le mélange des langues, c'est compliqué.

le titre est la traduction de "prosit".

Et nous chantâmes...

Un soir de novembre, tandis qu'un froid humide s'abattait sur la ville, nos coeurs et nos chaussettes, un évènement heureux se préparait, au fond d'une cour que de hauts bâtiments dissimulaient. Un mythe allait s'offrir à nos yeux, un objet légendaire, un Graal.

ETT SMÖRGÅSBORD

(èt smeurgossboud, dit comme ça c'est moins sexy tout de suite...)

(une table à sandwich en traduction littérale, là ça ne fait carrément plus rêver)

(en fait plein de plats autres que des club-sandwichs sur une table, retour à la réalité)

Là vous me dites: "Mais je connais; c'est Flunch". ERREUR. Ce n'est pas comme le buffet à volonté de chez Flunch, c'est beaucoup mieux.

POURQUOI?

1- Parce que chez Flunch, on n'a pas vraiment le droit de chanter à pleins poumons des odes à l'alcool en suédois (ou en phonétique), qui plus est sur l'air de l'Internationale. Enfin, peut-être est-ce permis. Toujours est-il que je ne me suis jamais sentie d'essayer.

2- Chez Flunch, on ne vous remet pas un petit dépliant pour vous expliquer comment faire la queue autour de la (du?) smörgåsbord. Ca dit que faire demi-tour, même pour choper un rab de hareng, n'est pas envisageable. Remarquer ici qu'ils ne disent pas "est interdit", c'est juste "not an option". La Suède, quoi!

3- Il ne m'a jamais semblé que quand n'importe quel péquin disait un mot tout haut, on se sentît obliger de l'honorer par une chanson à boire, à laquelle il répond en chantant -et en buvant-. Et comme il nous a répondu, nous sommes bien contents, et pour le prouver, rien de tel qu'une petite gorgée. Skål.

4- Le buffet de gare n'est pas souvent interrompu par une bande de gugusses déguisés en blondes qui viennent se foutre de leur propre tête. Pas ceux que je fréquente en tout cas.

5- Il semblerait assez inconvenant de se ruer sur les verre de snaps/vin/bière de la tablée d'à côté et de les descendre cul sec après avoir hurlé "Tjuuuuuuv skål" en tambourinant de tout son corps sur la table.

6- Et surtout, surtout, parce que Flunch ça ne sera jamais aussi bon que ça:

Et comme si ça ne suffisait pas: un petit punsch, une chanson "...inga sorger finnas mer, när punschen vi får!", et un fika:

Où on commence sérieusement à apprécier la vie d'étudiant à Uppsala...

La quète du Stahl.

Découvert il y a quelques semaines sur la radio française: une p'tite jeunette, suédoise, qui chante un mélange de Jazz/pop/folk, enfin quelque chose dans ce goût là. Qui le chante très bien même. Et qui répond au doux nom de Fredrika Stahl. C'est vrai, ça fait un peu allemand, ce patronyme.

Le hic, c'est que pour trouver son album -a Fraction of You-, ça ne va pas être de la tarte, semble-t-il. En tout cas chez Akademiabokhandeln, c'est niet.

Et la "disquaire" qui me demande "vous êtes sûre qu'elle est suédoise?". Affirmatif. Mais on se demande bien en quoi cela va l'aider à me dire si j'ai une infime chance de le trouver ici...

Il n'y a plus qu'à faire le tour des disquaires -des vrais- de la ville...

Son site internet, son espace myspace

C'est contagieux.

Ce soir: me suis surprise à attendre devant le passage piéton d'une rue complètement déserte, UNIQUEMENT parce que le petit bonhomme était rouge... Ca doit être ça, "l'adaptation culturelle".

En revanche, je continue à m'arrêter quand il y a une voiture en approche. Mais ça, pour quelqu'un qui a vécu à Paris, ça s'appelle la permanence de l'instinct de survie...

5 kilomètres à pied...

Quand votre roue arrière choisit de crever, mais pas devant chez vous, assez loin. Voire même, par rapport au centre ville, à l'opposé. Pas en milieu de journée, évidemment, plutôt tard dans la soirée, pas à 17h, non trop facile, à la sortie du cours à 21h passées.

Mais comme la malchance ne peut pas être toute entière d'un côté, il avait cessé de pleuvoir (j'ai failli écrire regner, parce qu'il y avait la rime mais après je vais encore me faire incendier: il paraît que mon français part en fumée).
Et finalement, malgré le ventre qui crie "famine", Uppsala la nuit est bien agréable à traverser. Pas beaucoup de lumière, ce qui permet de voir le ciel, et pas très fréquenté.

A faire: traverser le cimetière, qui n'est pas éclairé. Le plus grand danger, c'est de se mouiller les pieds, on a tendance à découvrir les nids de poule après s'y être noyé...

EDIT -merci à mon correcteur d'orthographe en ligne! ;o)

M*m*n -pour ne pas la nommer- et si tu as d'autres suggestions stylistiques, ne te gène surtout pas!-

D'ors et d'Etats.

Assemblée nationale

Riksdag

Juste une juxtaposition de photos, comme ça, innocente... Beaucoup de pensées me viennent à l'esprit: sur la République, sur la modernité, sur la France, sur l'élection de notre futur roi...

Gratitude éternelle.

à ces gants et à la personne qui me les a offerts...

Ce fut une bien belle journée.

Hier. Très belle, même dont je n'ai pas été foutue de tirer une seule photo correcte. Par manque d'inspiration peut-être, et puis par manque de batterie, aussi.

Il y eu le lever à 6h. Pour des erasmus, c'est criminel. Les yeux qu'on essaye de maintenir ouverts au dessus de la tasse de café, très concentré. Il y a l'appel de la couette, encore vaguement tiède, au moment où on se dit qu'il faudrait vraiment partir. Il y a le chemin jusqu'à la gare, le désert des rues dans les quartiers étudiants, l'agitation ensuite. Le train, bonheur, chauffage. Stockholm, choc thermique. Pressbyrån: re-café.


Vint ensuite le Riksdag: où on apprend qu'il possède une crèche, pour les rejetons des 47% de députés femmes. Où on se demande bien pourquoi les suédois en sont fiers: nous, pour économiser les deniers publics, on n'en élit que 12 et toutes ménopausées.
Où on croit se retrouver nez à nez avec le buste de Staline. Si je vous assure, Hjalmar Branting et sa moustache rappellent furieusement le petit Joseph.

Puis direction Skansen, sous le soleil. Où les piles de l'appareil photo décèdent. Skansen: désert. On en fait le tour en une phrase et en 3 heures.

On hésite à aller dépenser l'argent qu'on n'a pas chez Granit, Lagerhaus ou Indiska. Re-re-café.

On se dirige vers l'Opéra. Où on assiste à un beau spectacle, où on a envie de jeter des pierres aux 2 vieilles c******** à droite qui passent les 2 heures à glousser pour finalement s'en aller en plein milieu du 3e ballet.

Où on va se coucher avec le sourire après lecture de ses mails et un autre café.

L'hiver est là: je l'ai.

l'herbe aussi, à 9h c'est "je l'ai"

- Les yeux qui pleurent

- Les joues qui brûlent

- Le nez qui coule

- La peur de me retrouver par terre à chaque virage...

Je n'ai qu'un amour...

Sans doute aviez vous compris que j'aime la Grande Musique. Certains avait même peut-être noté un penchant particulier envers le plus grand des compositeurs germaniques... Bach? Non. Hansi Hinterseer, wer sonst?

Vous ne connaissez pas? Voyons! Cette star internationale (Autriche, Bavière et Suisse allemande), né à Kitzbühel, auteur des tubes inoubliables tels que "I Hab dich Scho lange nimmer G'sehn" ou "Danke für deine Liebe" , ainsi que le mythique "Du bist ein Schatz, mein Schatz", le Patrick Juvet du Zillertal, le Goethe des Aldi Marchés! (même si en Autriche Aldi, s'appelle Hofer...)

Avouez que la musique est entraînante, et que vous êtes vous même en train de fredonner "Ich lieb' die Schönheit meiner Berge, im hellen Sonnenschein..."

Je vous traduirais bien les paroles, mais là tout de suite je n'ai pas le temps. Mais je suppose que pour un tel chef-d'oeuvre, on peut bien attendre jusqu'au soir..

Toute ressemblance avec André Rieu qui aurait enfilé un Lederhose est, bien entendu, complètement fortuite.

L'heure de la r-IKEA-tion.

Retour en Enfance.

Un peu de couleur dans ce monde d'ombre, d'obscurité et de nuit. Le rayon enfant de chez IKEA reste de loin mon préféré...

Tiens pour la peine j'ai écrit en bleu, na!

Un peu de musique douce...

Antony and the Johnsons: Hope there's someone. Son dernier album "I'm a bird now" est tout simplement un chef d'oeuvre. A écouter en boucle.

En Bonus: Trust your mother, live. (et ça vient de svt2 en plus...)

Idée reçue n°6: les Suédois boivent beaucoup d'alcool.

Les restes de la pré-party de ce samedi soir sur la table du salon.

Pré-party= n.f. Sortie qui s'annonce; action de se bourrer au préalable, pour des raisons strictement économiques.

Enfin pour être honnête, la consommation moyenne du français est toujours bien supérieure à celle du suédois. Simplement le suédois boit son quota sur des durées beaucoup plus resserrées. Le samedi soir, par exemple...

Un lien pour les sceptiques: en bas de la page le tableau. A noter, la source: organisation mondiale de la santé. ça ressemble à du sérieux . Et en effet, le rapport de consommation est presque du simple au double (6,9l contre 13,1)...

French chocolate hot-dogs.

Atelier pâtisserie du Week-end: éclairs au chocolat.

Parce qu'il n'y a pas trop longtemps, on en a croisé quelques uns sur la blogosphère qui n'avaient pas l'air mauvais. Et une fois que l'idée est lancée, difficile de revenir en arrière...

Atelier où on apprend:

- à dire "poche à douille" en suédois. Je sens que je vais avoir du mal à le ressortir celui là.
- à tout son korridor que si on a coincé une cuillère dans la porte du four, c'est exprès, et que la retirer, ça ne fait rien d'autre que m'obliger à la remettre.
- que remplir une poche à douille de pâte à choux, c'est assez salissant.
- qu'il vaut mieux ajouter PROGRESSIVEMENT le cacao en poudre à la crème pâtissière.
- qu'il est bien difficile d'expliquer à un étranger pourquoi un éclair s'appelle "éclair".
- que remplir une poche à douille de crème pâtissière au chocolat, c'est TRES salissant.
- que finalement, ce n'est pas si compliqué à faire, les éclairs...

J'ai beau chercher, ça ne ressemble à rien.

Croisé aujourd'hui en cours de promenade: un champ plat comme seule la Belgique sait l'être, enneigé sur des centaines de mètres, couvert de ses... reliefs, formes, sculptures, bref de ses trucs-là... Etrange.

A imaginer cependant en fond: autoroute, grands ensembles et zone industrielle. Les photos mentent, parfois.

Récidive.

Croyez-vous que je doive lui dire que je n'aime pas le massepain?

;o)

Rappel.

J-53...

Soudainement, tout semble s'être ligué pour nous dire que Noël se rapproche. La neige, les décorations et les jouets qui fleurissent dans les magasins, ou encore les couleurs de cet églantier...

Je sais qu'on t'la déjà dit

Mais je le dis quand même, il neige!!!

Enfin il a neigé hier, et il neigera demain. Entre les deux quelques heures de grand soleil... Chouette, chouette, chouette.

Les emmerdes par paires de quatre.

Jour d'exam.

Après un WE d'intenses révisions et une nuit un peu trop courte, la tête fourrée aux gender-studies scandinaves et autres analyses social-démocratisantes, je réalisai que c'était -presque- l'Hiver.

Il était 7h ce matin-là, le jour s'était déjà levé et tout flogsta dormait encore. Entre silence et tasse de thé, je fus saisie d'une irrépressible envie de lessiver. Non pas que j'eus particulièrement beaucoup de linge accumulé, je crois que j'avais simplement envie d'un face à face solitaire avec la Machine. L'Homme, la Poudre, et le Progrès Technique. Intellectuellement et en majuscules, c'était Beau.
Mais délivrée de toute pression sociale, puisque la société entière bavait sa gueule de bois sur oreillers IKEA, j'oubliai toute convenance, et traversai en tongs les quelques décamètres à ciel ouvert vers le bâtiment 7.

Bigre.

La solitude, c'est quand le soleil ne semble briller que pour vous. Je déclenchai les détecteurs de mouvement, et le néon fut. Que serait-il advenu si j'étais restée au pas de la porte, cherchant du ringard l'invisible interrupteur? "Elle chercha la lumière, mais ne la trouva point".

Evidemment, l'horaire finit par prendre de l'avance sur moi. Je joue à cache-cache avec mes clés. Elles gagnent.
Zeus n'avait pas non plus oublié de bien boire ce WE, histoire de me pleuvoir dessus dès le lundi matin, alors que mon esprit surchauffe de calculs intégraux en conjectures aléatoires. "Sernandersväg => Gimogatan: en 13 minutes et 4 feux potentiellement rouges, est-ce faisable?". Réponse? Je n'ai pas fait S, il y avait une raison à cela. => Pas de réponse.

Le pédalier tourne, l'heure et le chemin aussi. Obstacle blond, mouvant, en manteau bleu surgit de derrière le bosquet. Choir-1ere personne du singulier-passé simple: ma hanche gauche, mon coude gauche et mon épaule gauche étreignent violemment notre belle planète. Aïe. L'obstacle s'enquière de mon état de santé. Le choc semble avoir démultiplié mes capacités en suédois. Je réplique, toujours sur le flanc et à l'horizontale. Sur les pavés, la classe...

Toutes ces feuilles par terre,

C'est la faute à Voltaire;

Suis tombée d'mon vélo,

C'est la faute à Rousseau.

Voilà je sens l'humus,

On veut blâmer Bacchus?

Je ne bois que de l'eau,

La faute au System Bo...

Hémiplégiquement mouillée, je réenfourche. Carrefours, feux verts, virages mieux négociés. J'aperçois deux comparses. Australiens. Anglais d'Australie => incompréhensible => traduction => dictionnaire => Merdre, absence de ~. Bonjour, c'est pour une greffe de langue.

"Keep your answers short and to the point". Mais que se passe-t-il si c'est la question qui est hors-sujet? [...] J'appose mon autographe sur le livre d'or des toilettes de la salle. [...] Je me pose plein de questions. Pourquoi? [...] Comment? [...] Un jour? [...] J'avais pas pris une tablette de Kexchoklad? [...]

Moralité: Sur un malentendu, qui sait, ça peut passer.

La science po pour les nuls.

Vous voulez rigoler? Vous souhaitez discourir comme notre grand Jacques, ou rhétoriser comme le Jack Lang des beaux jours? Vous aimeriez (enfin) comprendre en quoi consistent des études en sciences politiques? Le secret se trouve ici.

Furieusement drôle, et pas complètement inepte. La page des petites phrases vaut aussi le détour.

Idée reçue n°5: Les Suédois sont civilisés...

Visiblement pas à toutes les heures de la journée. Samedi soir, 1h30 du matin. Des bruits sourds me réveillent, ils semblent provenir de sous ma fenêtre. Après quelques minutes -je suis bien sous ma couette-, je m'interroge, je me dis que c'est peut-être une bonne occasion de se faire offrir du chocolat, je m'énerve, et finalement me lève. Et là que vois-je: un suédois, visiblement à point, qui s'acharne sur un morceau de bois. Violemment.
Ce matin, identification de la victime, c'est en fait un petit cheval de bois d'aire de jeux, ceux montés sur ressort... Paix à son âme.

On l'a toujours dit: traîner sous les balcons de Flogsta le week-end peut s'avérer dangereux.

Parfois, ailleurs, c'est pire...

Tour quotidien de la presse internationale. On en apprend des belles... Exemple:


Mais qui sont donc ces deux jeunes et splendides tourtereaux? L'avant centre d'une fameuse équipe de football avec sa brésilienne de mannequin? La prochaine pub de Colgate blancheur? Les premières images de l'épisode 7658 des feux de l'amour?

Que neni, que neni! Je fais de la science po, c'est du sérieux ça. Il s'agit là de Karl Heinz Grasser, ministre des finances autrichien, et de sa Fiona... Ils sont beauuuuux! Et ils s'aiment! (ils ont d'ailleurs été surpris par un paparazzi il y a peu, en train de hmmm, hpfff, euh, bref...)

Et vous savez quoi? Il y a un méchant qui a voulu enlever Fiona, et ça a fait les gros titres de tous les journaux autrichiens... Moi je dis, Cécilia, tu peux aller te rhabiller!

Et pour la petite histoire, le père Grasser, je l'ai rencontré à moult reprises en faisant mon jogging autour du lac noir (Schwarzsee) à Kitzbühel... Et c'est vrai qu'il n'est pas mal!

Et puisque que le kändisspotting à l'air d'être le sport à la mode en Suède, vantons nous un peu. J'ajouterai donc que j'eus aussi l'occasion de papoter avec Toni Sailer, der Blitz von Kitz, (qui a cessé d'être pas mal depuis quelques décennies déjà) ainsi qu'avec Bode Miller, venu faire du golf dans le Tyrol...

Quoi, je ferais mieux de retourner bosser?